Chronologie (disons recto) Toute cette histoire va très vite. La Chronologie s’étend sur à peine plus d’un mois entre le 9 février 2006 et le 13 mars 2006. Le narrateur, après enquête découvre et rencontre d’abord sa mère, puis sa sœur. Au fil des mails échangés avec sa mère il apprend l’identité du père, qu’il s’empresse de rechercher (et de retrouver). Mettre un nom est l’objet principal de cette quête plus que de finalement retrouver les parents biologiques (« ce qui importait, c’était le surgissement et l’énonciation de ces deux noms. »), savoir qui il est et d’où il vient (« Je suis QUI me suis-je dit dans un état de grande tension ») Cette tension est présente tout au long de cette partie avec pour question finale, pour question unique : « j’ai demandé pourquoi elle n’avait pas avorté. Si elle avait su trop tard. […] Pourquoi elle n’avait pas avorté (de MOI). J’ai envoyé le mail à 18 :35 :41 HNEC. J’ai pensé que c’était la seule question qui méritait d’être posée. » |
Plateaux (disons verso) « Tout à des niveaux très proches […] traverser, tout, cela, autour de soi, en soi, tout, en somme, qui vous constitue, tout cela, TOUT, est réel. » Comme la chronologie, ce verso raconte la famille, mais sous un angle différent, la famille à la fois imaginée – E. Adely explore les éventualités, ouvre le champ des possibles de ce que pourraient être ses parents découverts dans la ‘Chronologie’ –, la famille codifiée – E. Adely passe en revue un certain nombre de codes sociaux (le mariage, le langage, l’école …). Qu’est-ce qu’est une famille, qu’est-ce qui la constitue ? Les ‘divagations’ et ‘imaginations’ autour de L’HOMME et de LA FEMME qui (vous) ont engendré sont entrecoupées de coupure de presse ou d’extraits d’ouvrages, d’un « jeu-test : Madame quelle hôtesse êtes-vous ? » et d’énumérations, rythmé de références culturelles multiples – du Club des 5 à J. L. Godard – et de variations formelles de la narration. |